Yliur
2017-10-24 19:18:18 UTC
Latium (2 tomes)
(Romain Lucazeau)
Je pensais que quelqu'un avait déjà posé un avis ici mais non
semble-t-il... c'est ailleurs que j'en ai entendu parler.
Un futur lointain, un monde tiré d'un prolongement de notre Antiquité,
rempli de références latines et grecques. Sans humain. L'Hécatombe les
a tous tués, il y a des siècles ; aucun individu, aucun brin d'ADN n'a
résisté, il ne reste rien de l'humanité. À part les Intelligences, des
IA dont le corps est constitué de gigantesques nefs et qui ont
reconstruit une forme de société qui leur appartient. Ou pas vraiment :
entravées par le Carcan (inspiré des lois de la robotique), leur
existence n'a ni but ni sens depuis que l'Homme a disparu. Et si le
monde est vide d'humains, l'Homme plane sur l'histoire comme une
ombre : presque un mythe, quasiment un dieu pour ces Intelligences
pourtant très avancées, celui qu'elle devait servir et qui donnait un
sens à leur vie.
Certaines de ces Intelligences cherchent un nouveau but à leur
existence, d'autres à reprendre leur liberté, certaines encore à
défendre l'espace post-humanité en attendant un hypothétique retour de
l'Homme. Car si le Carcan a été créé pour empêcher les Intelligences de
faire du mal aux humains, il s'étend assez largement au reste de la vie
biologique et les IA peinent à contenir la menace barbare qu'elles ne
peuvent affronter directement. Le croisement du point de vue des
barbares avec celui des Intelligences sur la situation est d'ailleurs
piquant ici, tout comme le lien flou entre maîtres et serviteurs,
créateurs et créatures, mais je vais tâcher de ne pas trop en dire, ce
sont des points parmi d'autres glissés dans le récit....
L'univers se dévoile progressivement à travers les principaux
personnages, leurs quêtes et leurs questionnements, leurs points de vue
sur le monde en fonction de leur "destin", de leur but, de leur
origine, de leur nature (vivant ou artificiel). Des personnages
fouillés donc, vivants ou moins vivants... mais où se trouve la
limite ; et qu'est-ce qui différencie ces individus ? Le fait d'avoir
un corps, leur libre-arbitre, leur lien aux (autres) être vivants, le
but qu'ils poursuivent... ?. Des personnages à la recherche d'une
réponse (quelle est l'origine de cet acte monstrueux qui a anéanti
l'humanité ? reste-t-il un humain quelque part ?), de gloire, de
l'amour peut-être, ou en tout cas d'une place dans le monde ?
Un opéra spatial intéressant, intrigant, porté par des personnages
variés et leur rencontre, qui prend parfois son temps mais qui sait
aussi être dynamique (les batailles spatiales sont peu nombreuses mais
intenses, et ce ne sont pas les seuls moments qui bougent), qui explore
un certain nombre de concepts sans que ce soit ennuyeux tellement ils
sont liés au parcours des protagonistes. À découvrir autant pour
l'histoire que pour l'univers, fouillé, les individus qui le peuplent,
les réflexions qui les traversent, ces IA constituées de fragments
multiples, mi-individuelles mi-collectives, et leur quête désespérée
d'autre chose.
Yliur
(Romain Lucazeau)
Je pensais que quelqu'un avait déjà posé un avis ici mais non
semble-t-il... c'est ailleurs que j'en ai entendu parler.
Un futur lointain, un monde tiré d'un prolongement de notre Antiquité,
rempli de références latines et grecques. Sans humain. L'Hécatombe les
a tous tués, il y a des siècles ; aucun individu, aucun brin d'ADN n'a
résisté, il ne reste rien de l'humanité. À part les Intelligences, des
IA dont le corps est constitué de gigantesques nefs et qui ont
reconstruit une forme de société qui leur appartient. Ou pas vraiment :
entravées par le Carcan (inspiré des lois de la robotique), leur
existence n'a ni but ni sens depuis que l'Homme a disparu. Et si le
monde est vide d'humains, l'Homme plane sur l'histoire comme une
ombre : presque un mythe, quasiment un dieu pour ces Intelligences
pourtant très avancées, celui qu'elle devait servir et qui donnait un
sens à leur vie.
Certaines de ces Intelligences cherchent un nouveau but à leur
existence, d'autres à reprendre leur liberté, certaines encore à
défendre l'espace post-humanité en attendant un hypothétique retour de
l'Homme. Car si le Carcan a été créé pour empêcher les Intelligences de
faire du mal aux humains, il s'étend assez largement au reste de la vie
biologique et les IA peinent à contenir la menace barbare qu'elles ne
peuvent affronter directement. Le croisement du point de vue des
barbares avec celui des Intelligences sur la situation est d'ailleurs
piquant ici, tout comme le lien flou entre maîtres et serviteurs,
créateurs et créatures, mais je vais tâcher de ne pas trop en dire, ce
sont des points parmi d'autres glissés dans le récit....
L'univers se dévoile progressivement à travers les principaux
personnages, leurs quêtes et leurs questionnements, leurs points de vue
sur le monde en fonction de leur "destin", de leur but, de leur
origine, de leur nature (vivant ou artificiel). Des personnages
fouillés donc, vivants ou moins vivants... mais où se trouve la
limite ; et qu'est-ce qui différencie ces individus ? Le fait d'avoir
un corps, leur libre-arbitre, leur lien aux (autres) être vivants, le
but qu'ils poursuivent... ?. Des personnages à la recherche d'une
réponse (quelle est l'origine de cet acte monstrueux qui a anéanti
l'humanité ? reste-t-il un humain quelque part ?), de gloire, de
l'amour peut-être, ou en tout cas d'une place dans le monde ?
Un opéra spatial intéressant, intrigant, porté par des personnages
variés et leur rencontre, qui prend parfois son temps mais qui sait
aussi être dynamique (les batailles spatiales sont peu nombreuses mais
intenses, et ce ne sont pas les seuls moments qui bougent), qui explore
un certain nombre de concepts sans que ce soit ennuyeux tellement ils
sont liés au parcours des protagonistes. À découvrir autant pour
l'histoire que pour l'univers, fouillé, les individus qui le peuplent,
les réflexions qui les traversent, ces IA constituées de fragments
multiples, mi-individuelles mi-collectives, et leur quête désespérée
d'autre chose.
Yliur