Jean-Luc
2018-01-31 09:39:21 UTC
Bonjour, une bonne trouvaille pour moi en dehors de mes choix habituels.
Véritable phénomène littéraire russe, Metro 2033 est un roman
photocatalytique plus que dystopique quoi qu'en écrivent les critiques.
Contexte :
On ne sait pas trop pour le reste du Monde, mais Moscou a été ravagé par
une pluie de bombes. La ville inhabitable est bourrée de radioactivité.
Seuls quelques survivants se sont enfermés dans le réseau du Metro et
vivent dans la pénombre. C'était il y a 15-20 ans. Maintenant des
bestioles ont colonisé la surface, l'évolution est en marche et semble
interdire tout retour pour les hommes du Métro.
Histoire :
Artyom habite dans une station périphérique régulièrement assaillie par
des créatures venues de la surface par la station suivante. Il est
chargé de prévenir la station centrale "Polis" de ce danger pour y faire
face. Commence alors un long périple dans des tunnels aux multiples
dangers. Des dangers pas toujours bien identifiés, la folie étant
toujours une possibilité dans cette Univers marqué par la rareté de la
lumière.
Avis :
Nous avons là un roman haletant, passionnant, qui permettra de découvrir
la construction de ces micro-sociétés dans les stations, séparées par
quelques décamètres de tunnels "zone morte". Micro-sociétés sous forme
de village très politisés (trop pour être crédible à mon goût),
véritable synthèse de l'histoire politique de la Russie. Mais plus que
les idées, le fonctionnement et les relations dans cet espace où tout
est rare - où les seuls apports sont dus aux stalkers qui lancent des
expéditions à la surface - sont un support extraordinaire au voyage
initiatique d'Artyom, au gré des rencontres de personnages hauts en
grisaille (parce les couleurs dans le noir...).
On y retrouve dans la construction du récit des éléments évoquant Jules
Verne (voyage initiatique, aspect circulaire), ou la posture d'Ender de
Card ; mais c'est avant tout une œuvre originale d'une portée
impressionnante.
Bémol : je ne crois pas du tout à la possibilité de vivre aussi
longtemps dans ces conditions : l'apport d'énergie serait vite
insuffisant, la radiocativité de la surface pénétrerait rien que par les
eaux d'infiltration et l'air qui ne saurait être filtré à cette échelle,
et surtout l'alimentation ne pourrait convenir (les légumes seraient
remplacés par des champignons... pas crédibles d'autant plus qu'ils
accumulent les éléments radioactifs...). Une chronique de la fin
misérable de l'humanité ?
Metro 2033 a donné lieu à deux suites 2034 et 2035 et surtout des tas de
nouvelles et de romans d'auteurs divers formant l'Univers étendu dont
certains ont franchi la barrière de la traduction. En effet comme
l'action se passe dans la seule Moscou, d'autres situations variées
peuvent être présentés dans tous les métros des grandes villes
mondiales, ou autres abris souterrains.
Véritable phénomène littéraire russe, Metro 2033 est un roman
photocatalytique plus que dystopique quoi qu'en écrivent les critiques.
Contexte :
On ne sait pas trop pour le reste du Monde, mais Moscou a été ravagé par
une pluie de bombes. La ville inhabitable est bourrée de radioactivité.
Seuls quelques survivants se sont enfermés dans le réseau du Metro et
vivent dans la pénombre. C'était il y a 15-20 ans. Maintenant des
bestioles ont colonisé la surface, l'évolution est en marche et semble
interdire tout retour pour les hommes du Métro.
Histoire :
Artyom habite dans une station périphérique régulièrement assaillie par
des créatures venues de la surface par la station suivante. Il est
chargé de prévenir la station centrale "Polis" de ce danger pour y faire
face. Commence alors un long périple dans des tunnels aux multiples
dangers. Des dangers pas toujours bien identifiés, la folie étant
toujours une possibilité dans cette Univers marqué par la rareté de la
lumière.
Avis :
Nous avons là un roman haletant, passionnant, qui permettra de découvrir
la construction de ces micro-sociétés dans les stations, séparées par
quelques décamètres de tunnels "zone morte". Micro-sociétés sous forme
de village très politisés (trop pour être crédible à mon goût),
véritable synthèse de l'histoire politique de la Russie. Mais plus que
les idées, le fonctionnement et les relations dans cet espace où tout
est rare - où les seuls apports sont dus aux stalkers qui lancent des
expéditions à la surface - sont un support extraordinaire au voyage
initiatique d'Artyom, au gré des rencontres de personnages hauts en
grisaille (parce les couleurs dans le noir...).
On y retrouve dans la construction du récit des éléments évoquant Jules
Verne (voyage initiatique, aspect circulaire), ou la posture d'Ender de
Card ; mais c'est avant tout une œuvre originale d'une portée
impressionnante.
Bémol : je ne crois pas du tout à la possibilité de vivre aussi
longtemps dans ces conditions : l'apport d'énergie serait vite
insuffisant, la radiocativité de la surface pénétrerait rien que par les
eaux d'infiltration et l'air qui ne saurait être filtré à cette échelle,
et surtout l'alimentation ne pourrait convenir (les légumes seraient
remplacés par des champignons... pas crédibles d'autant plus qu'ils
accumulent les éléments radioactifs...). Une chronique de la fin
misérable de l'humanité ?
Metro 2033 a donné lieu à deux suites 2034 et 2035 et surtout des tas de
nouvelles et de romans d'auteurs divers formant l'Univers étendu dont
certains ont franchi la barrière de la traduction. En effet comme
l'action se passe dans la seule Moscou, d'autres situations variées
peuvent être présentés dans tous les métros des grandes villes
mondiales, ou autres abris souterrains.
--
Jean-Luc Pruvost
*La phrase suivante est une citation générée aléatoirement.*
Aujourd'hui, j'ai acheté un flacon de désherbant sur lequel était
inscrit : "L'application doit être suivie obligatoirement d'une semaine
complète sans pluie." J'habite en Bretagne.
viedemerde.fr
Jean-Luc Pruvost
*La phrase suivante est une citation générée aléatoirement.*
Aujourd'hui, j'ai acheté un flacon de désherbant sur lequel était
inscrit : "L'application doit être suivie obligatoirement d'une semaine
complète sans pluie." J'habite en Bretagne.
viedemerde.fr