Discussion:
[Avis] les opéras de l'espace
(trop ancien pour répondre)
Nicolas Delsaux
2014-07-08 08:02:47 UTC
Permalink
Les Opéras de l'espace
by Laurent Genefort

Mass Market Paperback, 416 pages
Published February 27th 2014 by Folio
ISBN 2070455173 (ISBN13: 9782070455171)
edition language
French


Ce roman nous raconte le voyage d'Axelkhan, ancien ténor à la voix d'une
perfection inhumaine, à la recherche de la créature qui pourra lui
rendre cette voix.
Ce voyage le fera changer, évidement, mais fera également de lui le chef
d'une compagnie de théatre dans un monde particulièrement étrange, et
que je me dois malheureusement de décrire un peu, tant il dépasse son
rôle de décor pour devenir un élement majeur de récit.
Les bulbes Griffith sont donc un artefact, peut-être extra-terrestre,
qu'on pourrait tenter de décrire comme une espèce de grappe de raisin
géante ... Géante au-dela des mots puisque chaque grain a des dimensions
de plusieurs dizaines de kilomètres.
Ces bulbes sont sillonés d'un réseau plus ou moins dense de câbles, sur
lesquels évoluent des nacelles, et aux croisements desquels
s'établissent des stations, toujours peuplées de cités franchement
renfermées. Je serai en fait tenté de voir ce décor comme une tentative
plutôt réussie de spatialisation de far-west : de petits îlots de
civilisation, dirigés d'une main de fer par un intendant/propriétaire,
au milieu de vastes espaces inhospitaliers, qui ne sont reliés à la
civilisation que par d'épisodiques passages de nacelles (que je n'ai pu
m'empêcher de voir comme des nacelles de téléphériques, proches dans
l'esprit de l'étrange réseau de la cité du goufre de Reynolds).
Et dans cet univers au far-west de pacotille, Axelkhan monte donc une
troupe de théatre afin de rallier le centre des bulbes, centre
semi-légendaire dans lequel est censé se trouver une créature
susceptible de lui rendre sa voix.
Soyons clairs, ce but n'est en fait qu'un prétexte pour que l'auteur
nous montre une multutitude de stations, de plus en plus déprimantes à
mesure qu'on se rapproche du fameux centre, mais aussi, et surtout, un
prétexte pour nous parler du monde magique du théatre : la pression qui
pèse sur les acteurs avant l'apparition en scène, la lutte contre le
temps pour écrire, mettre en scène et produire une pièce digne de ce
nom, le constant équilibre entre impertinence et risque social, le tout
exacerbé par cet univers où les ressources sont rares et où les pirates
du sol terrifient les habitants des stations.
Il se dégage de tout ça une athmosphère où le danger rôde, dans le
lointain, mais où, surtout, les costumes de scène, les dialogues de
théatre, créent une espèce d'ambiance légère qui n'est peut-être pas
volontaire, puisque pas du tout en harmonie avec le décor
semi-désertique, ni avec l'espèce de rudesse du lieu. Ca a un côté
orchestre du Titanic : c'est peut-être la merde, mais chacun essaye d'en
sourire ... Enfin, encore une fois, je n'ai pas eu l'impression d'une
volonté ferme de l'auteur, plus celle d'un phénomène émergent : les
acteurs, aprce qu'ils jouent des comédies, créent de la joie et de la
légèreté.
Au milieu de tout ça, Axelkhan me paraît complètement déboussolé, ce qui
est bien normal : lui l'ancienne vedette se retrouve dans des habits
crasseux à tenter d'utiliser sa compagnie de théatre pour aller là où
personne ne va, à la recherche d'une vie qu'il a perdu et ne pourra
certainement pas retrouver. En quelque sorte, on le voit passer à côté
de sa plus audacieuse création pour une chimère qu'il aurait mieux fait
d'oublier. Ce que je trouve encore plus dommage, c'est que son fameux
caractère de Divo ne transparaît pas vraiment : les rares passages où il
s'énerve sont rapidement passés, de même que ses éventuels caprices.
Avant d'en arriver à la conclusion de cet avis, un mot sur la conclusion
de ce roman : c'est une arnaque pure et simple !
Nous pondre 300 pages d'un voyage qui aurait pu amener notre personnage
au Yuweh directement depuis sa nacelle de théatre par une interception
des fameux pirates (qui auraient du ne rester qu'une légende) et une
espèce de passage en combinaison dans la peau d'un bulbe, tout ça pour
un retournement de situation digne d'une nouvelle, eh bien je n'aime pas
ça. Mais alors pas du tout. A la différence d'un roman à chute, un roman
doit, à mon sens, se terminer d'une façon "digne", et pas par un lecteur
qui se dise que l'auteur l'a bien roulé.
Quelque part, cette conclusion gâche pas mal la saveur d'un roman qui
pouvait, sinon, être vu comme une espèce d'hommage aux artistes
itinérants de l'histoire terrestre, qu'ils soient du far-west où même de
la comedia del'arte. Ca reste un livre intéressant pour les amateurs de
théatre dans la science-fiction, et pour ceux adeptes d'endroits
étranges, habités toutefois par de sérieux abrutis dont on se demande
bien ce qu'ils font encore là quand tout l'espace est à leur porte.
--
Nicolas delsaux
"Putain mais quelle fichue imagination je peux avoir" - Tous à Zanzibar,
John Brunner
Eric Demeester
2014-07-08 16:30:17 UTC
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Bonjour,
Post by Nicolas Delsaux
Les Opéras de l'espace
by Laurent Genefort
Il se trouve que je l'ai lu récemment :)
Post by Nicolas Delsaux
Au milieu de tout ça, Axelkhan me paraît complètement déboussolé, ce qui
S'il l'est au début, légitimement à mon avis compte tenu de ce qui lui
arrive, je trouve en revanche qu'il prend de l'assurance au fûr et à
mesure de l'avancement de l'histoire.
Post by Nicolas Delsaux
Avant d'en arriver à la conclusion de cet avis, un mot sur la conclusion
de ce roman : c'est une arnaque pure et simple !
Allons bon. Moi, c'est la lecture de « La horde de Contrevent » qui m'a
fait cet effet (je me baisse pour éviter les tomates) d'arnaque pure et
simple.
Post by Nicolas Delsaux
Nous pondre 300 pages d'un voyage qui aurait pu amener notre personnage
au Yuweh directement depuis sa nacelle de théatre par une interception
des fameux pirates (qui auraient du ne rester qu'une légende) et une
espèce de passage en combinaison dans la peau d'un bulbe, tout ça pour
un retournement de situation digne d'une nouvelle, eh bien je n'aime pas
ça. Mais alors pas du tout. A la différence d'un roman à chute, un roman
doit, à mon sens, se terminer d'une façon "digne", et pas par un lecteur
qui se dise que l'auteur l'a bien roulé.
Je n'ai pas personnellement l'impression d'avoir été roulé. Déçu, oui,
un peu, mais pas roulé. C'est vrai que j'aurais préféré une fin un peu
moins décevante, parce que sans la dévoiler, il y avait quand même
amplement matière à faire mieux. Mais finalement, ça se tient, et c'est
cohérent avec le déroulé de l'histoire. Un peu trop, peut-être, c'est ça
qui m'a déçu.
Post by Nicolas Delsaux
Quelque part, cette conclusion gâche pas mal la saveur d'un roman qui
pouvait, sinon, être vu comme une espèce d'hommage aux artistes
itinérants de l'histoire terrestre, qu'ils soient du far-west où même de
la comedia del'arte. Ca reste un livre intéressant pour les amateurs de
théatre dans la science-fiction, et pour ceux adeptes d'endroits
étranges, habités toutefois par de sérieux abrutis dont on se demande
bien ce qu'ils font encore là quand tout l'espace est à leur porte.
Sur ce dernier point, pour moi c'est assez clair, si ils sont là, c'est
parce qu'ils n'ont pas les moyens d'aller ailleurs, qu'ils soient
matériels (ils sont pauvres) qu'intellectuels (les habitants des
stations comme les pirates vivent dans des microcosmes sans même
imaginer qu'autre chose puisse exister « aileurs »).

Je crois, en écrivant, avoir mis l'accent sur ce qui m'a déçu :
l'absence de porte de sortie, le côté étriqué du monde décrit, alors
qu'effectivement, tout l'espace et la technologie qui va avec, sont à
leur porte.
Dominique (de Corse)
2014-07-09 14:35:30 UTC
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Post by Eric Demeester
Bonjour,
Salut,
Post by Eric Demeester
Allons bon. Moi, c'est la lecture de « La horde de Contrevent » qui m'a
fait cet effet (je me baisse pour éviter les tomates) d'arnaque pure et
simple.
Arnaque? Pas à mon avis.
Disons qu'avec un minimum d'habitude de ce type de récit, on devine
assez tôt où on va arriver :-)
Mais ça n'empêche pas que j'ai beaucoup aimé les personnages et
l'évolution personnelle de chacun d'eux au sein du groupe, qui lui-même
évolue.
Ça m'a rappellé ce que j'ai lu ou expérimenté en psycho et socio sur la
dynamique de groupe.

Cordialement
--
Signature en travaux
Nicolas Delsaux
2014-07-10 14:45:19 UTC
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Post by Eric Demeester
Bonjour,
Allons bon. Moi, c'est la lecture de « La horde de Contrevent » qui m'a
fait cet effet (je me baisse pour éviter les tomates) d'arnaque pure et
simple.
C'est ton appréciation. Je ne la partage pas, mais ne peut pas la
contester pour autant.
Post by Eric Demeester
Post by Nicolas Delsaux
A la différence d'un roman à chute, un roman
Je parlais là de *nouvelle* à chute, mais mon clavier m'a trahi.
Post by Eric Demeester
Mais finalement, ça se tient, et c'est
cohérent avec le déroulé de l'histoire. Un peu trop, peut-être, c'est ça
qui m'a déçu.
En vérité, la fin à laquelle je m'attendais, et qui m'aurait satisfait,
aurait été qu''Axelkhan abandonne sa recherche du temps perdu pour se
consacrer à un avenir théatral.
C'est sans doute pour ça que je me suis senti roulé.
Post by Eric Demeester
Sur ce dernier point, pour moi c'est assez clair, si ils sont là, c'est
parce qu'ils n'ont pas les moyens d'aller ailleurs, qu'ils soient
matériels (ils sont pauvres) qu'intellectuels (les habitants des
stations comme les pirates vivent dans des microcosmes sans même
imaginer qu'autre chose puisse exister « aileurs »).
Effectivement, je n'avais pas pensé à la fameuse tendance humaine à sa
replier sur soi-même dès que les conditions se gâtent un peu.
Post by Eric Demeester
l'absence de porte de sortie, le côté étriqué du monde décrit, alors
qu'effectivement, tout l'espace et la technologie qui va avec, sont à
leur porte.
Pareil pour moi.
Avoir l'espace entier, des nacelles qui sont une merveille d'imaginaire,
un monde en grappe de raisins, tout ça pour exploiter du lichen ...
C'est laid.
--
Nicolas delsaux
"Putain mais quelle fichue imagination je peux avoir" - Tous à Zanzibar,
John Brunner
l***@gmail.com
2014-07-16 04:19:18 UTC
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Salut
Post by Nicolas Delsaux
Pareil pour moi.
Avoir l'espace entier, des nacelles qui sont une merveille >d'imaginaire,
un monde en grappe de raisins, tout �a pour exploiter du lichen ...
C'est laid.
Je suis OK avec toi. Il n'y a qu'un seul Dan Simmons.

AB+ Laurent
Patrick V
2014-07-16 07:43:14 UTC
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Post by l***@gmail.com
Post by Nicolas Delsaux
Pareil pour moi.
Avoir l'espace entier, des nacelles qui sont une merveille >d'imaginaire,
un monde en grappe de raisins, tout �a pour exploiter du lichen ...
C'est laid.
Je suis OK avec toi. Il n'y a qu'un seul Dan Simmons.
Heureusement...
--
http://www.chevaliers4vents.com/
Dominique (de Corse)
2014-07-09 14:35:29 UTC
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Post by Nicolas Delsaux
Les Opéras de l'espace
by Laurent Genefort
Merci de cette intéressante critique, Nicolas.
C'est commandé :-)

Cordialement
--
Signature en travaux
Dominique (de Corse)
2014-07-27 08:46:44 UTC
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Post by Nicolas Delsaux
Les Opéras de l'espace
by Laurent Genefort
Mass Market Paperback, 416 pages
Published February 27th 2014 by Folio
ISBN 2070455173 (ISBN13: 9782070455171)
edition language
French
Bon, ben voilà, je viens de finir le bouquin.
Tu l'as très bien résumé et je suis sensiblement d'accord avec ce que tu
en dis sauf quelques points sur lesquels je voudrais appuyer.
Post by Nicolas Delsaux
Ce roman nous raconte le voyage d'Axelkhan, ancien ténor à la voix d'une
perfection inhumaine, à la recherche de la créature qui pourra lui
rendre cette voix.
(...)
Post by Nicolas Delsaux
Soyons clairs, ce but n'est en fait qu'un prétexte
Oui.
C'est une sorte de road-movie dans un univers différent et ta
comparaison avec le Far West est valable également.
Post by Nicolas Delsaux
un prétexte pour nous parler du monde magique du théatre
Oui mais non.
Moi, je n'ai vraiment pas appris grand chose sur le "monde magique du
théâtre" et le récit de la vie de Jean-Baptiste Poquelin m'en a plus
révélé sur l'équilibre entre impertinence et risque social que les
rapports tendus de la troupe avec les Intendants.
A te lire, on croirait qu'Axelkhan (ce nom me gonfle grave, au fait) est
une sorte de Molière génial alors qu'au fond, c'est un égotiste qui a
perdu son jouet et qui a la chance de tomber sur des types géniaux qui,
on ne sait pas pourquoi, décident de l'aider.
(...)
Post by Nicolas Delsaux
Au milieu de tout ça, Axelkhan me paraît complètement déboussolé
...
Post by Nicolas Delsaux
Ce que je trouve encore plus dommage, c'est que son fameux
caractère de Divo ne transparaît pas vraiment : les rares passages où il
s'énerve sont rapidement passés, de même que ses éventuels caprices.
Alors, là, je te trouve gentil : le caractère et les motivations
d'Axelkahn sont complétement bidons.
On commence le roman avec un égoïste monstrueusement infantile et
infatué de lui-même, une sorte de bébé obèse et feignant qui a
l'habitude que ses moindres caprices ( souvent effroyablement coûteux et
à base de nourritures et de prostituées) soient exaucés, dont le talent
ne vient même pas de son travail mais d'une faveur accordée, semble t'il
par hasard (on ne saura jamais pourquoi lui, et lui seul, a été doté de
cette voix extraordinaire), le genre de personnage que, normalement, tu
as envie de voir disparaître dans d'atroces souffrances comme Joffrey
dans Game of Thrones...
Et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "foutaises", le voilà
devenu altruiste et preux, défendant l'handicapé et le mercenaire déchu,
respectant les femmes (y compris LA prostituée de bas étage), sauvant
les pauvres fermiers (ramasseurs de lichen) de sales bandits (vigiles)
et d'un sheriff (intendant) véreux, avant de rejoindre un groupe
d'indiens (pirates, déclassés, parias) rudes mais fraternels et
généreux!

Bref, si toi tu situes l'arnaque uniquement à la fin, moi je dis que
l'arnaque, c'est dès le début et jusqu'à la fin - dont je t'accorde
qu'elle est minable mais en parfait accord avec le reste.
Parce que, si j'aime la SF, c'est pour y trouver une certaine logique -
décalée par rapport à notre monde, certes mais une logique - et une
cohérence et là, non, rien n'est cohérent.
Ce monde qui est d'une dangerosité inouïe, où le moindre écart est
mortel, où la vie ne tient - littéralement - qu'à un fil, où tout repose
sur une exploitation raisonnée de maigres ressources alimentaires et
énergétiques, soumis à des forces gigantesques et incompréhensibles, est
traversé par cette troupe de théâtre (donc de membres inutiles à cette
société) partant de moins que rien, cumulant de plus en plus de succès
et "convertissant" des quasi-esclaves aux plaisirs dignes d'une
civilisation de loisirs.
C'est grotesque.
Post by Nicolas Delsaux
Avant d'en arriver à la conclusion de cet avis, un mot sur la conclusion
de ce roman : c'est une arnaque pure et simple !
Nous pondre 300 pages d'un voyage qui aurait pu
(snip spoiler qui m'a gaché une partie de ma lecture vu que j'ai deviné
la fin :-))
Post by Nicolas Delsaux
tout ça pour un retournement de situation digne d'une nouvelle,
Ne dis pas de mal des nouvelles, c'est un art à part, très difficile, et
il y a des nouvelles bien mieux construites que ce "roman".
Post by Nicolas Delsaux
la saveur d'un roman qui pouvait, sinon, être vu comme une espèce
d'hommage aux artistes itinérants de l'histoire terrestre, qu'ils soient
du far-west où même de la comedia del'arte.
Là, je ne suis pas d'accord avec toi, parce que ça reste très en deça de
ce que ç'aurait pu être et, en fan du théâtre de Molière et de Westerns
que je suis, j'ai trouvé tout ça bien fade et bien mal évoqué.
Post by Nicolas Delsaux
Ca reste un livre intéressant pour les amateurs de
théatre dans la science-fiction,
Je ne crois pas que ça existe, des gens pareils :-D
Post by Nicolas Delsaux
et pour ceux adeptes d'endroits étranges, habités toutefois par de sérieux
abrutis dont on se demande bien ce qu'ils font encore là quand tout
l'espace est à leur porte.
Les bulbes de Griffith sont bien mal décrits et les allostéries m'ont
beaucoup déçue :-(
Quant aux abrutis, tu oublies de préciser que leurs représentants dans
ce livre sont à la taille du héros : au mieux inconsistants, au pire
inexistants.

Bref, ma conclusion, c'est : si vous êtes bloqué(e) sous la pluie, une
jambe dans le plâtre, dans un endroit d'où vous ne pouvez pas partir,
sans TV, sans téléphone, sans ordinateur, sans amis joueurs de belote,
vous pouvez lire ce livre avec un certain plaisir :-D

NB pour Patrick V. (qui va relancer une polémique soigneusement
entretenue) : je suis désolée de dire qu'une fois encore, je suis
extrêmement déçue par la SF française...

Aïe, pas taper, pas taper, je sors!
--
Signature en travaux
Nicolas Delsaux
2014-08-03 15:07:19 UTC
Permalink
Post by Dominique (de Corse)
Post by Nicolas Delsaux
Les Opéras de l'espace
by Laurent Genefort
Mass Market Paperback, 416 pages
Published February 27th 2014 by Folio
ISBN 2070455173 (ISBN13: 9782070455171)
edition language
French
Bon, ben voilà, je viens de finir le bouquin.
Tu l'as très bien résumé et je suis sensiblement d'accord avec ce que tu
en dis sauf quelques points sur lesquels je voudrais appuyer.
Si tu utilises le terme "appuyer", c'est pour une expression du genre
"appuyer sur la tête d'un type qui se noie pour ne pas le voir remonter
à la surface" ;-)
Ce que tu as écris a effectivement profondément résonné avec ma lecture
de l'oeuvre. Autrement dit, je suis d'accord, sauf pour
Post by Dominique (de Corse)
NB pour Patrick V. (qui va relancer une polémique soigneusement
entretenue) : je suis désolée de dire qu'une fois encore, je suis
extrêmement déçue par la SF française...
Aïe, pas taper, pas taper, je sors!
La SF française, si tu en sors "quelques" écrivains (Kloetzer, Dufour,
Day, Mazaurette, et je dois en oublier) qui sont eux tout bonnement
excellents.
Dominique (de Corse)
2014-08-03 15:58:01 UTC
Permalink
Post by Nicolas Delsaux
Post by Dominique (de Corse)
Post by Nicolas Delsaux
Les Opéras de l'espace
by Laurent Genefort
Mass Market Paperback, 416 pages
Published February 27th 2014 by Folio
ISBN 2070455173 (ISBN13: 9782070455171)
edition language
French
Bon, ben voilà, je viens de finir le bouquin.
Tu l'as très bien résumé et je suis sensiblement d'accord avec ce que tu
en dis sauf quelques points sur lesquels je voudrais appuyer.
Si tu utilises le terme "appuyer", c'est pour une expression du genre
"appuyer sur la tête d'un type qui se noie pour ne pas le voir remonter
à la surface" ;-)
Oui, je crois que c'est un peu l'idée.
Tu n'avais pas assez appuyé :-)
Post by Nicolas Delsaux
Ce que tu as écris a effectivement profondément résonné avec ma lecture
de l'oeuvre. Autrement dit, je suis d'accord, sauf pour
Post by Dominique (de Corse)
NB pour Patrick V. (qui va relancer une polémique soigneusement
entretenue) : je suis désolée de dire qu'une fois encore, je suis
extrêmement déçue par la SF française...
Aïe, pas taper, pas taper, je sors!
La SF française, si tu en sors "quelques" écrivains (Kloetzer, Dufour,
Day, Mazaurette, et je dois en oublier) qui sont eux tout bonnement
excellents.
C'est bien pour ça que je mettais le NB pour Patrick : nous avons déjà
eu cette discussion à propos de Pelot (ce qui a abouti à un don des
quelques Pelot que j'avais, devine à qui?) et d'autres.
Et je t'accorde le point sur Dufour.
Je suis un peu partiale et un tantinet rétrograde, j'avoue.
--
Signature en travaux
Patrick V
2014-08-04 12:44:17 UTC
Permalink
Post by Nicolas Delsaux
La SF française, si tu en sors "quelques" écrivains (Kloetzer, Dufour,
Day, Mazaurette, et je dois en oublier) qui sont eux tout bonnement
excellents.
Ajoutons au minimum le très regretté Roland C. Wagner (snif) et Joëlle
Wintrebert. Bien-sûr, on en oublie des tas, mais je ne pouvais pas ne
pas citer ces deux-là.
--
http://www.chevaliers4vents.com/
Dominique (de Corse)
2014-08-05 06:49:07 UTC
Permalink
Post by Patrick V
Post by Nicolas Delsaux
La SF française, si tu en sors "quelques" écrivains (Kloetzer, Dufour,
Day, Mazaurette, et je dois en oublier) qui sont eux tout bonnement
excellents.
Ajoutons au minimum le très regretté Roland C. Wagner (snif) et Joëlle
Wintrebert. Bien-sûr, on en oublie des tas, mais je ne pouvais pas ne
pas citer ces deux-là.
Oui, bien sûr.

Et qu'est ce que tu penses des Opéras de L'Espace et de Laurent
Genefort?
--
Signature en travaux
Patrick V
2014-08-05 12:02:12 UTC
Permalink
Post by Dominique (de Corse)
Et qu'est ce que tu penses des Opéras de L'Espace et de Laurent
Genefort?
Je crains qu'il manque à ma culture SF. Pour le moment.
--
http://www.chevaliers4vents.com/
l***@gmail.com
2014-08-05 20:28:14 UTC
Permalink
Salut,

La SF fran�aise, si tu en sors "quelques" �crivains (Kloetzer, Dufour,
Day, Mazaurette, et je dois en oublier) qui sont eux tout bonnement
excellents.


C'est un gag... Une blague... Un troll comme ils disaient sur Frasf. Rayer toute les mentions... Elles sont toutes inutiles.

AB+ Laurent
Nicolas Delsaux
2014-08-06 06:57:04 UTC
Permalink
Post by Dominique (de Corse)
Salut,
C'est un gag... Une blague... Un troll comme ils disaient sur Frasf. Rayer toute les mentions... Elles sont toutes inutiles.
Je suis prêt à tout pour ramener ce forum d'entre les morts.
A TOUT.
--
Nicolas delsaux
"Putain mais quelle fichue imagination je peux avoir" - Tous à Zanzibar,
John Brunner
Dominique (de Corse)
2014-08-07 12:25:36 UTC
Permalink
Post by Nicolas Delsaux
Post by Dominique (de Corse)
Salut,
C'est un gag... Une blague... Un troll comme ils disaient sur Frasf.
Rayer toute les mentions... Elles sont toutes inutiles.
Je suis prêt à tout pour ramener ce forum d'entre les morts.
A TOUT.
Et ça marche :-)
--
Signature en travaux
l***@gmail.com
2014-08-08 05:25:25 UTC
Permalink
Salut,
Je suis pr�t � tout pour ramener ce forum d'entre les morts.
A TOUT.
Et �a marche :-)


Haaaa... Des amateurs de Walking Dead... Ben non... Pourquoi il faut sortir ?

AB+ Laurent

Lecture en cours : Annee 500 000 Daniel Piret
Lou Caminaire
2014-08-15 08:03:39 UTC
Permalink
Dans les auteurs français vous restez dans l'actuel... Pour moi sont inoubliables Francis CARSAC et René BARJAVEL !
Claude
l***@gmail.com
2014-08-15 18:41:57 UTC
Permalink
Salut,

Ha ! Quoi de Carsac.

AB+ Laurent
Dominique (de Corse)
2014-08-21 09:50:07 UTC
Permalink
Post by Lou Caminaire
Dans les auteurs français vous restez dans l'actuel... Pour moi sont
inoubliables Francis CARSAC et René BARJAVEL ! Claude
Je viens de relire la Nuit des Temps, de Barjavel.
Dans mon adolescence, ça m'avait plu : je n'étais pas très difficile et
je m'en rends compte aujourd'hui.
Là, je trouve ça bien moisi, mal bâti, mal raconté et d'une
invraisemblance dérangeante.
Sans compter le machisme condescendant qui imprègne toute l'œuvre de
Barjavel et qui me hérisse le poil presqu'à chaque page.

Je crois bien n'avoir jamais rien lu de Carsac et les résumés de ses
livres me laissent, a priori, de marbre.
--
Signature en travaux
Lou Caminaire
2014-08-16 10:01:41 UTC
Permalink
de Carsac de mémoire et dans le désordre :
Pour patrie l'espace,
La Vermine du Lion,
Ce monde est nôtre,
Ceux de nulle part,
Les Robinsons du cosmos,
Terre en fuite...
Je pense que j'en oublie !

Beaucoup sont sortis en Rayon Fantastique
l***@gmail.com
2014-08-16 15:56:40 UTC
Permalink
Salut,

Tu met tous ceux la dans les inoubliables ? Tu te moque de moi la.

AB+ Laurent
Eric Demeester
2014-08-17 09:43:35 UTC
Permalink
Bonjour,
Post by Lou Caminaire
Pour patrie l'espace,
La Vermine du Lion,
Ce monde est nôtre,
Ceux de nulle part,
Les Robinsons du cosmos,
Terre en fuite...
Comme souvent, pour tout savoir ou presque sur un auteur, consulter
Noosfere est une bonne idée :
http://noosfere.org/icarus/livres/auteur.asp?numauteur=1059

On y trouve cette liste (doublons car différentes éditions) :

- Ce monde est nôtre (1962)
- Ceux de nulle part (1954)
- Ceux de nulle part / Les Robinsons du cosmos (1970)
- Francis Carsac - Oeuvres complètes - 1 (1996)
- Francis Carsac - Oeuvres complètes - 2 (1997)
- Pour patrie l'espace (1962)
- Pour patrie, l'espace (1962)
- Les Robinsons du cosmos (1955)
- Terre en fuite (1960)
- La Vermine du Lion (1967)
Post by Lou Caminaire
Je pense que j'en oublie !
Tu as au contraire une excellente mémoire :)

Ceci dit, je ne me rappelle pas avoir lu quoi que ce soit de cet auteur.
Lou Caminaire
2014-08-17 04:34:06 UTC
Permalink
Mon cher, nous n'avons pas les mêmes valeurs... ;-D
Toi c'est Dan Simmons et moi c'est Carsac !
Entre autres raisons si tu humes l'idéologie qu'exhale "Flashback" tu verras que ça pue ! Au moins Carsac reste un humaniste, peut-être un peu cucul mais humaniste.
Pour "patrie l'espace" reste, pour moi, un très bon SO ! Je te concède que certains sont, pour notre regard actuel, assez moyens. Mais remets-les dans le contexte des années 50-60 et ils sont tous remarquables, comme les Wull !
Et puis je les ai lu j'avais moins de 20 ans... Amours de jeunesse jamais ne cesse !
Laurent Tchilian
2014-08-18 06:35:07 UTC
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Salut,

Mais que ce passe-t-il ? Mon exemplaire de Flashback n'a aucune odeur particulière ci ce n'est celle du papier... Bien que mes vieux FN on une odeur bien différente. Trêve de plaisanterie, je te demandais juste de me dire quels sont pour toi les Carsac inoubliable et met en doute le fait qu'il le sont tous. Mais par inoubliable je n'avais pas compris que cela s'appliquait bêtement a se souvenir des 6 malheureux titres des romans de l'auteur.

Aller, un petit effort... Il y a bien un texte qui t'a marque ? Non ? 😉

AB+ Laurent
Lou Caminaire
2014-08-17 17:26:54 UTC
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Je connais Noosfère, je dois même être à jour de ma cotise... La mémoire... en vieillissant on se rappelle mieux les choses anciennes que les récentes... :-))
Ceci dit, je suis très fier ! !
En fait, quand je compare les deux liste (la mienne et celle de noosfère) je m'aperçois qu'inconsciemment je les ai classés par ordre de mes préférences. Il a écrit aussi quelques nouvelles mais ce n'était pas sa spécialité. Tu trouveras tout sur lui dans google...
Claude
Lou Caminaire
2014-08-18 15:15:41 UTC
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"Pour patrie l'espace" et "Ce monde est notre"
Je ne les ai pas ouverts depuis au moins 30 ans et je peux te faire des spoilers...
Biz
Laurent Tchilian
2014-08-18 17:04:16 UTC
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Salut,

J'en ai lu un sur deux... Je n'ai malheureusement pas de Carsac dans mes Epub de vacances. Ça sera pour plus tard.

AB+ Laurent
Lou Caminaire
2014-08-21 10:48:27 UTC
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A propos de "la nuit des temps", je partage dans une certaine mesure ton avis mais tu n'as pas pris le meilleur : Le diable l'emporte, le voyageur imprudent, Ravage... Surtout Ravage ! Bien sûr si tu les regardes avec les yeux d'aujourd'hui, ils peuvent te sembler ringards mais à l'époque ils étaient largement à la hauteur des anglo-saxons...
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