Nicolas Delsaux
2014-08-22 08:53:04 UTC
Armageddon Rag by George R.R. Martin
5 23% 350 <== je suis là
4 34% 528
3 30% 456
2 9% 144
1 2% 42
Mass Market Paperback, 608 pages
Published May 5th 2014 by Gallimard Folio (first published 1983)
original title The Armageddon Rag
ISBN13 9782070457014
edition language French
literary awards
Locus Award Nominee for Best Fantasy Novel (1984), World Fantasy Award
Nominee for Best Novel (1984)
Vous connaissez toutes ces histoires de groupes de qui se sont
reformés et qui ont plus ou moins réussi ?
Bien, eh bien cette histoire est la seule version qui tienne.
Elle raconte comment les nazguls se sont reformés pour accomplir un acte
de portée magique.
Et pour ça, l'auteur choisit comme narrateur un journaliste payé pour
enquêter sur la mort de leur ancien manager. Ce narrateur, qui a connu
la vague de liberté du début des années 70, va en profiter pour
reprendre contact avec ses amis de l'époque. Et comme l'histoire se
passe dans les années 80, le monde a bien changé, et les anciens hippies
ont tous perdus leurs illusions et leur jeunesse.
On va donc assister, en quelque sorte, à deux récits parallèles : d'un
côté l'enquête sur les nazguls, ce qu'ils sont devenus, et les raisons
de la mort de leur manager, et d'un autre la désillusion des anciens
hippies face à leurs désirs de changer le monde qui ont échoué.
Ca donne, une première partie extrêmement nostalgique, dans laquelle je
ne peux pas m'empêcher de voir la propre nostalgie de l'auteur pour une
période qu'il a sans doute connu, et qui a dû lui laisser une impression
forte. Je ne dis pas ça parce qu'il s'agit d'un roman ancré dans la
réalité, mais parce que le roman est rempli de détails qui montrent un
souvenir particulièrement vivace des années 70. Enfin, je trouve.
Et puis, à un moment, on passe à la deuxième partie.
Je n'en décrirai pas l'intrigue.
Je me contenterai d'en dire que les deux concerts qui y sont décrits le
sont avec un luxe de détails, avec une qualité, avec une ambiance
absolument rock'n'roll. Tout y est : l'énergie, la puissance, le rythme,
l'ambiance, bref, tout ce qui fait le rock. Et c'est terriblement
efficace. J'ai quasiment eu l'impression d'entendre les batteries et les
riffs de guitare. C'était tellement bon.
Et il n'y a pas que ça qui était bon.
Les personnages sont tous décrits avec la qualité qu'on connaît
maintenant de George R R Martin, ce qui rend d'autant plus attachantes
les transformations que subissent les différents personnages, qui pour
la plupart souffrent de ne pas avoir transformé leur rêve en réalité.
Et puis le rock, le rock, le rock. Tout ça est tellement bon, que je
n'imagine pas qu'on puisse ne pas lire ce livre.
5 23% 350 <== je suis là
4 34% 528
3 30% 456
2 9% 144
1 2% 42
Mass Market Paperback, 608 pages
Published May 5th 2014 by Gallimard Folio (first published 1983)
original title The Armageddon Rag
ISBN13 9782070457014
edition language French
literary awards
Locus Award Nominee for Best Fantasy Novel (1984), World Fantasy Award
Nominee for Best Novel (1984)
Vous connaissez toutes ces histoires de groupes de qui se sont
reformés et qui ont plus ou moins réussi ?
Bien, eh bien cette histoire est la seule version qui tienne.
Elle raconte comment les nazguls se sont reformés pour accomplir un acte
de portée magique.
Et pour ça, l'auteur choisit comme narrateur un journaliste payé pour
enquêter sur la mort de leur ancien manager. Ce narrateur, qui a connu
la vague de liberté du début des années 70, va en profiter pour
reprendre contact avec ses amis de l'époque. Et comme l'histoire se
passe dans les années 80, le monde a bien changé, et les anciens hippies
ont tous perdus leurs illusions et leur jeunesse.
On va donc assister, en quelque sorte, à deux récits parallèles : d'un
côté l'enquête sur les nazguls, ce qu'ils sont devenus, et les raisons
de la mort de leur manager, et d'un autre la désillusion des anciens
hippies face à leurs désirs de changer le monde qui ont échoué.
Ca donne, une première partie extrêmement nostalgique, dans laquelle je
ne peux pas m'empêcher de voir la propre nostalgie de l'auteur pour une
période qu'il a sans doute connu, et qui a dû lui laisser une impression
forte. Je ne dis pas ça parce qu'il s'agit d'un roman ancré dans la
réalité, mais parce que le roman est rempli de détails qui montrent un
souvenir particulièrement vivace des années 70. Enfin, je trouve.
Et puis, à un moment, on passe à la deuxième partie.
Je n'en décrirai pas l'intrigue.
Je me contenterai d'en dire que les deux concerts qui y sont décrits le
sont avec un luxe de détails, avec une qualité, avec une ambiance
absolument rock'n'roll. Tout y est : l'énergie, la puissance, le rythme,
l'ambiance, bref, tout ce qui fait le rock. Et c'est terriblement
efficace. J'ai quasiment eu l'impression d'entendre les batteries et les
riffs de guitare. C'était tellement bon.
Et il n'y a pas que ça qui était bon.
Les personnages sont tous décrits avec la qualité qu'on connaît
maintenant de George R R Martin, ce qui rend d'autant plus attachantes
les transformations que subissent les différents personnages, qui pour
la plupart souffrent de ne pas avoir transformé leur rêve en réalité.
Et puis le rock, le rock, le rock. Tout ça est tellement bon, que je
n'imagine pas qu'on puisse ne pas lire ce livre.
--
Nicolas delsaux
"Putain mais quelle fichue imagination je peux avoir" - Tous à Zanzibar,
John Brunner
Nicolas delsaux
"Putain mais quelle fichue imagination je peux avoir" - Tous à Zanzibar,
John Brunner