Dominique Gobeaut
2012-01-04 11:37:39 UTC
Les planètes pirates-1
Sassinak
par Elizabeth Moon et Anne McCaffrey
J'ai Lu - Science-fiction
Je suis déçue.
Après avoir - sur des conseils avisés portés sur ce groupe, loué soit-il
- dévoré la série des Héris Serrano par Elizabeth Moon, j'ai voulu
continuer par Les planètes pirates, écrit en collaboration avec Anne
McCaffrey, auteur estimable dont je n'avais cependant lu aucun ouvrage
auparavant...
Hé, oui, j'ai des lacunes (honte, honte) mais je les assume !
Et bien je suis déçue, déçue, déçue.
J'ai eu l'impression de lire une suite de brouillons de livres écrit par
un auteur, revus et corrigés par un autre, pour leur donner une relative
cohérence et publiés trop vite pour je ne sais quelle raison...
La première partie, Sassinak , est composée de 18 chapitres répartis en
4 livres.
Les chapitres se suivent mais entre chacun des Livres, des pans entiers
de l'histoire de l'Héroïne sont éludés.
Et quand je dis des pans, ce sont des gouffres!
Chaque Livre donne une impression d'inachevé, comme si l'auteur avait
mis l'histoire en suspens, le temps d'écrire certains chapitres lui
tenant à cœur, avec l'idée de revenir compléter ultérieurement les
blancs mais n'ayant pas eu, en fin de compte, l'envie/courage/temps de
le faire.
De plus, la psychologie des personnages laisse sérieusement à désirer
avec des changements brusques et illogiques de comportements et surtout,
l'abandon en cours de route de certaines pistes prometteuses : le fait
que l'héroïne puisse avoir des séquelles psychologiques de son
expérience horrible lorsqu'elle avait 12 ans est balayé en trois pages,
grosso modo, et ensuite, tout va bien pour elle :-(
Nous avons eu ici une discussion sur la psycho-rigidité d'Honor
Harrington sur le plan sexuel mais voir une héroïne, traumatisée par une
enfance dramatique et quelques années d'esclavage, ne pas en souffrir,
malgré l'absence de psychothérapie, et même devenir suffisamment
dévergondée pour changer d'amant comme de chemise, c'est quand même un
peu fort de café !
Quant à l'histoire elle-même, ou plutôt, quant AUX histoires (car ça
saute du coq à l'âne sans complexe), c'est assez embrouillé sans devenir
passionnant faute de pouvoir croire aux personnages : cette absence de
profondeur, cette superficialité qui fait qu'on ne s'attache ni à
l'héroïne (toujours en train de se regarder complaisament dans un
miroir, semble t'il) ni à ses compagnons (ternes, fades, inconsistants
voire débiles) et que les méchants ne sont même pas crédibles quant à
leurs mobiles ou leurs actions (ils sont bêtes, méchants, grossiers et
ils sentent mauvais, c'est tout ce qu'on apprend sur eux) ne donne guère
d'envie de continuer.
J'arrête là parce que sinon je vais me laisser aller à critiquer
absolument tout et je n'ai pas envie de perdre mon temps ni de vous
faire perdre le votre.
Je vais (quand même) finir ce que j'ai commencé, à savoir lire
Generation Warriors (titre que je trouve particulièrement stupide et qui
a été traduit par...Génération Warriors, en français, c'est à dire, avec
les accents) mais je n'en attend pas grande exultation.
Je vous tiendrai au courant quand même.
Si ça ne vous ennuie pas trop :-)
Bises
Sassinak
par Elizabeth Moon et Anne McCaffrey
J'ai Lu - Science-fiction
Je suis déçue.
Après avoir - sur des conseils avisés portés sur ce groupe, loué soit-il
- dévoré la série des Héris Serrano par Elizabeth Moon, j'ai voulu
continuer par Les planètes pirates, écrit en collaboration avec Anne
McCaffrey, auteur estimable dont je n'avais cependant lu aucun ouvrage
auparavant...
Hé, oui, j'ai des lacunes (honte, honte) mais je les assume !
Et bien je suis déçue, déçue, déçue.
J'ai eu l'impression de lire une suite de brouillons de livres écrit par
un auteur, revus et corrigés par un autre, pour leur donner une relative
cohérence et publiés trop vite pour je ne sais quelle raison...
La première partie, Sassinak , est composée de 18 chapitres répartis en
4 livres.
Les chapitres se suivent mais entre chacun des Livres, des pans entiers
de l'histoire de l'Héroïne sont éludés.
Et quand je dis des pans, ce sont des gouffres!
Chaque Livre donne une impression d'inachevé, comme si l'auteur avait
mis l'histoire en suspens, le temps d'écrire certains chapitres lui
tenant à cœur, avec l'idée de revenir compléter ultérieurement les
blancs mais n'ayant pas eu, en fin de compte, l'envie/courage/temps de
le faire.
De plus, la psychologie des personnages laisse sérieusement à désirer
avec des changements brusques et illogiques de comportements et surtout,
l'abandon en cours de route de certaines pistes prometteuses : le fait
que l'héroïne puisse avoir des séquelles psychologiques de son
expérience horrible lorsqu'elle avait 12 ans est balayé en trois pages,
grosso modo, et ensuite, tout va bien pour elle :-(
Nous avons eu ici une discussion sur la psycho-rigidité d'Honor
Harrington sur le plan sexuel mais voir une héroïne, traumatisée par une
enfance dramatique et quelques années d'esclavage, ne pas en souffrir,
malgré l'absence de psychothérapie, et même devenir suffisamment
dévergondée pour changer d'amant comme de chemise, c'est quand même un
peu fort de café !
Quant à l'histoire elle-même, ou plutôt, quant AUX histoires (car ça
saute du coq à l'âne sans complexe), c'est assez embrouillé sans devenir
passionnant faute de pouvoir croire aux personnages : cette absence de
profondeur, cette superficialité qui fait qu'on ne s'attache ni à
l'héroïne (toujours en train de se regarder complaisament dans un
miroir, semble t'il) ni à ses compagnons (ternes, fades, inconsistants
voire débiles) et que les méchants ne sont même pas crédibles quant à
leurs mobiles ou leurs actions (ils sont bêtes, méchants, grossiers et
ils sentent mauvais, c'est tout ce qu'on apprend sur eux) ne donne guère
d'envie de continuer.
J'arrête là parce que sinon je vais me laisser aller à critiquer
absolument tout et je n'ai pas envie de perdre mon temps ni de vous
faire perdre le votre.
Je vais (quand même) finir ce que j'ai commencé, à savoir lire
Generation Warriors (titre que je trouve particulièrement stupide et qui
a été traduit par...Génération Warriors, en français, c'est à dire, avec
les accents) mais je n'en attend pas grande exultation.
Je vous tiendrai au courant quand même.
Si ça ne vous ennuie pas trop :-)
Bises
--
"Quoique la justice soit un principe à portée universelle,
le juste apparait pouvoir varier en fonction de facteurs
culturels." Wikipedia
"Quoique la justice soit un principe à portée universelle,
le juste apparait pouvoir varier en fonction de facteurs
culturels." Wikipedia