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[Avis] George R.R. Martin
(trop ancien pour répondre)
Dominique (de Corse)
2014-08-08 15:00:34 UTC
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Bonjour,

Oui, c'est bien l'auteur de Game of Thrones qui écrit aussi de la SF.

J'ai fini un recueil de 7 nouvelles, qui porte le titre de l'une d'elles
: Les Rois des Sables, et je suis en train de lire Le voyage de Haviland
Tuf, formé de plusieurs aventures et dont le flegmatique et courtois
héros est un amoureux des chats, entre autres qualités indispensables.

Un avis plus circonstancié suivra dès que j'aurai fini.

@+
--
Signature en travaux
l***@gmail.com
2014-08-09 05:36:39 UTC
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Salut
Post by Dominique (de Corse)
Oui, c'est bien l'auteur de Game of
Thrones qui �crit aussi de la SF.
En gros tu voulais dire que cet auteur de Sf a un jour écrit ERREUR of Thrones. Rendons lui une brindille d'honneur. Il le mérite. (Abraham Ch. XIII).

AB+ Laurent
Dominique (de Corse)
2014-08-21 09:50:07 UTC
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Post by l***@gmail.com
Salut
Post by Dominique (de Corse)
Oui, c'est bien l'auteur de Game of
Thrones qui ?crit aussi de la SF.
En gros tu voulais dire que cet auteur de Sf a un jour écrit ERREUR of
Thrones. Rendons lui une brindille d'honneur. Il le mérite. (Abraham Ch.
XIII).
Ha, tu tombes bien, je m'aperçois que je n'ai pas tenu ma promesse
(vacances, copains, rosé, plage, toussa) :-)

Bon, passons sur Game of Thrones : tu n'aimes pas et c'est de la
Fantasy, je peux comprendre et pardonner.
Moi j'adore la saga et la série télévisée.

Bon, SF, par George R.R. Martin :

- Le recueil de nouvelles Les Rois des Sables, publié en 1979, si j'en
crois ce que me dit mon club France-Loisirs, Prix Locus 1982 du meilleur
recueil de nouvelles, Prix Hugo 1980, Prix Locus 1980 et Prix Nebula
1981 de la meilleure nouvelle pour Les rois des sables, Prix Locus et
Hugo 1980 de la meilleure histoire courte pour Par la croix et le dragon
(pfou...) comporte 7 textes, assez inégaux.

Par la Croix et le Dragon est raconté par un Inquisiteur qui s'en va
éradiquer les hérésies sur diverses planètes sur les ordres d'un Pape
extraterrestre un tantinet batracien.
C'est une histoire assez gentillette dont la fin nous laisse un peu sur
notre faim mais la version des "vraies" relations entre Jésus et Judas
qui est présentée est assez originale pour être plaisante.

Aprevères se passe sur une planète où l'hiver dure très, très longtemps
et où les descendants d'une race humaine survivent avec peine.
Une énigme se pose à l'une de ses représentantes suite à un séjour dans
un lieu étrange. Elle ne connaîtra la vérité que fort tard et bien après
le lecteur (oui, je trouve que c'est un peu faible)

Dans la Maison du Ver est un peu sombre et désespérant puisque la
société qui y est décrite vit dans une structure fermée et autarcique,
dotée d'une élite futile et d'esclaves peu causants, sur une planète
désolée dont le soleil se meurt.
Le principe d'entropie - la corruption - y fait l'objet d'une sorte de
culte hédoniste et génére des comportements barbares et régressifs.
Le personnage falot et arrogant du début s'humanise après un contact
perturbant avec un être considéré jusque-là comme un animal savoureux.
Il devient sombre et grossier après une série d'épreuves qui lui
révèlent ce qu'est en fait cette société bizarre et pourquoi on y vénére
le Ver.
Mais nul n'est prophète en son pays.

Vifs-amis présente un personnage perturbé par ce qu'on croit être la
mort de celle qu'il aimait.
Son parcours se révèle être celui de sa lâcheté devant la perspective de
devenir surhumain.
Difficile de raconter sans spoiler mais l'histoire est bien menée et
pose quelques questions philosophiques.


La Cité de Pierre propose encore un Monde mort : sur un astroport
entouré d'une muraille protectrice ornée de trucs bizarres, un pilote
abandonné par son capitaine cherche un poste sur n'importe quel astronef
au départ et traîne son "spleen" avec quelques membres de son équipage
soumis à une drogue locale.
De l'autre côté du mur, une cité de pierre immémoriale construite par
une civilisation inconnue l'attends.
Sa visite se révélera pour le moins surprenante.

La Dame des Etoiles se passe dans une ville portuaire (astro-portuaire,
bien sûr) dont les bas-fonds ressemblent à la Cour des Miracles et où la
survie passe par l'abandon de toute compassion. Une femme s'y égare avec
un compagnon improbable, elle est recueillie par un anti-héros meurtri.
Lâcheté ordinaire et cynisme nécessaire sont disséqués avec la précision
d'un "no-couteau"pour une fin logique et implacable.

Les Rois des Sables, qui donne son titre au recueil est la plus
intéressante des nouvelles, à mon goût.
Vivant seul dans une énorme propriété au milieu d'un désert, un
richissime collectionneur d'animaux extra-terrestres sinistres et
dangereux doit regarnir sa collection en vue d'épater ses voisins, tout
aussi richissimes et pervers que lui.
Il acquiert des animaux semblables à des insectes sociaux dotés d'une
intelligence collective, divisés en "tribus" dirigés par une sorte de
"mère" à la fois nourricière et reproductrice, dont la plus grande
préoccupation est de se faire la guerre et pour qui il va devenir un
Dieu.
Bien sûr, son tempérament le pousse à tout faire de travers malgré les
conseils de sa vendeuse d'animaux exotiques et la suite se rapproche de
ce qui se passe dans Game of Thrones :-)

- Le voyage de Haviland Tuf
Abondamment commenté (c'est le Cafard Cosmique qui m'a donné envie de le
lire), je ne décrirai pas ce personnage farfelu quoique aussi sobre et
châtié dans l'expression qu'un de ses chats.
Enfin, si, quand même, je décris un peu.

Comme un chat, il est plutôt misanthrope : il n'aime pas trop le contact
physique dans une foule anonyme ou par des grossiers personnages mais
apprécie la conversation de gens aussi intelligents et retors que lui.
Car sous ses dehors bonasses, il est d'une intelligence aiguë qui se
double d'un sens de l'humour décalé, servi par une imperturbabilité
confinant au monolithisme.

Mais ceux qui croient le tromper ou l'escroquer oublient qu'il domine
tous ses adversaires à un jeu de stratégie (dont on ne nous révèle
malheureusement pas les règles) fort prisé.

Bref, devenu - par un de ces heureux concours de circonstances dont il
est toujours le seul bénéficiaire in fine - propriétaire d'un vaisseau
de guerre de 30 kms de long, doté d'une banque de données et d'ADN de
milliions d'espèces vivantes extra-terrestres ou disparues, cet amoureux
des chats qui ne mange jamais de viande devient, de son propre chef,
"ingénieur écologue" et offre ses services aux habitants malheureux de
diverses planètes confrontés à des destructions de leurs éco-systèmes,
moyennant le remboursement de ses frais :-)

Je ne révèle pas la suite parce que c'est trop savoureux à découvrir.
Bref, j'ai adoré de bout en bout, avec des moments d'extrême jubilation
quand les méchants disparaissent avec fracas (un peu comme dans Game of
Thrones, oui...) ou quand le héros réussit à faire le bonheur des hommes
contre leur gré...

Bonne lecture.
--
Signature en travaux
Nicolas Delsaux
2014-08-21 12:33:15 UTC
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Post by Dominique (de Corse)
- Le voyage de Haviland Tuf
Abondamment commenté (c'est le Cafard Cosmique qui m'a donné envie de le
lire), je ne décrirai pas ce personnage farfelu quoique aussi sobre et
châtié dans l'expression qu'un de ses chats.
Enfin, si, quand même, je décris un peu.
<snip>
Post by Dominique (de Corse)
Je ne révèle pas la suite parce que c'est trop savoureux à découvrir.
Bref, j'ai adoré de bout en bout, avec des moments d'extrême jubilation
quand les méchants disparaissent avec fracas (un peu comme dans Game of
Thrones, oui...) ou quand le héros réussit à faire le bonheur des hommes
contre leur gré...
J'en garde un souvenir d'autant plus savoureux que la fin est
particulièrement cruelle.
Tu as toutefois oublié de lire, et je le regrette pour toi, au moins
deux oeuvres que je considère comme majeures :

- Windhaven (alias Elle qui chevauche les tempêtes) coécrit avec je ne
sais plus qui, mais très bon.
- Armageddon Rag, évidement, sur lequel je devrais revenir demain, si
tout va bien. Pour spoiler mon propre avis, c'est à mon sens le chef
d'oeuvre de Martin.
--
Nicolas delsaux
"Putain mais quelle fichue imagination je peux avoir" - Tous à Zanzibar,
John Brunner
herve
2014-08-21 13:33:45 UTC
Permalink
On 21/08/2014 11:50, Dominique (de Corse) wrote: > > - Le voyage de Haviland Tuf > Abondamment comment� (c'est le Cafard Cosmique qui m'a donn� envie de le > lire), je ne d�crirai pas ce personnage farfelu quoique aussi sobre et > ch�ti� dans l'expression qu'un de ses chats. > Enfin, si, quand m�me, je d�cris un peu. > <snip> > > Je ne r�v�le pas la suite parce que c'est trop savoureux � d�couvrir. > Bref, j'ai ador� de bout en bout, avec des moments d'extr�me jubilation > quand les m�chants disparaissent avec fracas (un peu comme dans Game of > Thrones, oui...) ou quand le h�ros r�ussit � faire le bonheur des hommes > contre leur gr�... J'en garde un souvenir d'autant plus savoureux que la fin est particuli�rement cruelle.
A noter que, comme la structure le montre bien, il s'agit en fait d'un recueil de nouvelles (venant d'Analog sauf la plus ancienne).
Tu as toutefois oubli� de lire, et je le regrette pour toi, au moins deux oeuvres que je consid�re comme majeures : - Windhaven (alias Elle qui chevauche les temp�tes) co�crit avec je ne sais plus qui, mais tr�s bon.
Je dirais Tuttle.
- Armageddon Rag, �videment, sur lequel je devrais revenir demain, si tout va bien. Pour spoiler mon propre avis, c'est � mon sens le chef d'oeuvre de Martin.
Bof, bof, bof.

Hervé

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