e***@inbox.lv
2014-08-27 21:04:16 UTC
Porneia delights, 27 août 2014, e20100633 — La Guerre éternelle (The Forever
War) est un roman écrit par Joe Haldeman, publié en 1974 aux États-Unis
d'Amérique et en 1976 en France. La version pour cette review a été traduite
par Gérard Lebec avec la collaboration de Diane Brower. Ce livre a été lu et
cette revue est effectuée dans le cadre du challenge Summer Star Wars -
Épisode II initié sur le blog du Répertoire de la Science Fiction. Ce roman
est le premier de ce qui forme une sorte de quadrilogie avec le roman La Paix
Éternelle, la nouvelle Une guerre à part et le roman La Liberté Éternelle. Le
roman a reçu notamment trois prix littéraires dont le prix Hugo du meilleur
roman en 1976. Une bande dessinée, en collaboration avec Marvano, a aussi vu
le jour fin des années 1980. De plus, selon un chronique de 2008 parue sur
allocine.com, Ridley Scott a (aurait eu ?) le projet d'en faire une version
long-métrage mais, après l'accueil de Prometheus, on peut peut-être en douter.
Quoique, ceci étant dit, il paraît qu'il prévoit un sequel pour 2017 après
avoir fait Blade Runner 2 en 2016 — à 76 ans, notre cher Ridley ne prend donc
toujours pas de repos, pourtant bien mérité. Mais bref, revenons-en à notre
sujet initial.
Synopsis
Vers la fin du XXème siècle, à la suite de la découverte des sauts collapsars,
saut à travers des trous de ver, l'humanité commence à coloniser l'espace et
des planètes situées à plusieurs UA. Toutefois, au large d'Aldébaran, des
vaisseaux vont commencer à disparaître, et bien vite les soupçons vont se
porter sur une race extra-terrestre évoluée, les Taurans. S'ensuivra une
guerre sans merci et sans pitié qui a commencé entre les deux espèces. William
Mandella est recruté comme soldat d'élite par la force internationale AENU,
pour participer à cette guerre. Il va commencer son entraînement sur Terre
puis sur Charon, une planète de glace, où les soldats vont se familiariser
avec les tenues de combat, qui amplifient la force mais peuvent aussi s'avérer
absolument mortelles. Ensuite ils seront envoyés en vraie mission de combat...
Avis et remarques
La Guerre éternelle fait parti de ce type de science-fiction dite « militaire
» et m'a beaucoup rappelé à ce point de vue Étoiles, gardes à vous ! de Robert
A. Heinlein. En effet, nous suivons un personnage, William Mandella, tout au
long d'une carrière militaire, qu'il n'a pas forcément choisi avec un entrain
démesuré, qui s'exprime à la première personne, celui-ci combattant pour
l'humanité face à une race extra-terrestre pour laquelle nous avons que très
peu d'informations sinon que c'est l'ennemi à abattre — mais sans que l'on
sache vraiment pourquoi. Évidemment on comprend assez vite par le ton souvent
ironique et sarcastique du héros, dont le profil psychologique indique qu'il
est un « pacifiste, mais un pacifiste raté », la critique antimilitariste qui
se cache derrière les pages au fur et à mesure que la lecture progresse. Il
est très intéressant de noter le détail technique apporté au récit tant d'un
point de vue militaire que physique et qui nous accompagne d'un bout à l'autre
du roman.
Tableau 1 : détail des notations sur GoodReads.com
(dump Wed Aug 27 01:13:27 UTC 2014)
rating frequency % #
5 ######### 39% 24219
4 ######## 38% 23749
3 #### 17% 10784
2 # 3% 2142
1 0% 570
Du point de vue militaire, de la rigueur du récit et de l'émotion qui en
transparaît, on comprend assez vite que l'auteur ne fait pas qu'imaginer les
types de situation qu'il décrit mais fait part, d'une certaine manière, de sa
propre expérience. Et pour cause, dans la bande dessiné qui paraîtra plus
tard, l'auteur expliquera qu'il a lui-même passé près d'un an au Viêt Nam au
cours de l'année 1968. Du point de vue de la physique, l'auteur se base sur
les connaissances et les hypothèses que nous avons notamment au regard de la
relativité, ce qui lui permet une approche tout à fait intéressante. En effet,
deux trames temporelles se superpose dans le roman ; à savoir le temps
subjectif du héros voyageant à la vitesse de la lumière, voir au-delà grâce
aux ponts Einstein-Rosen, et le temps réel suivant le méridien de
Greenwich. Cela fait que le roman court à la fois sur une période de 1143 ans
du point de vue de la Terre tandis que pour le héros ne se déroulera à peine
qu'une dizaine d'année.
Nous avons donc ici à la fois un space opera avec notamment des combats
spatiaux, du planet opéra comprenant les planètes que visitera le héros et sur
lesquels il restera parfois plusieurs années, et du voyage dans le temps,
d'une certaine façon, où l'on peut suivre l'évolution des mœurs de la Terre
par les informations que Mandella recevra soit directement en s'y rendant
lui-même soit en ayant simplement des nouvelles par d'autres personnages. Mais
au-delà de la guerre, incompréhensible, des changements dans tous les aspects
de la société de la Terre, au-delà de cette impression de n'être plus qu'un
étranger pour sa propre race quand on est un des seuls survivants des années
1997 et après des centaines d'années de guerre, Joe Haldeman nous emmène en
réalité dans une toute autre aventure, qui est celle d'un amour qui permettra
à William Mandella de toujours garder le contact avec sa propre humanité. Un
roman qui est indiscutablement à lire et que je recommande bien sûr très
fortement.
[Challenge Summer Star Wars - Episode II]
--
~ #ID: e20100633 <e20100633()inbox!lv> #TTY: 9-8M 4554
~ TYPE 1707-A3 S/N L3-M2812 SLACKWARE 13.0 RLU #527034
,------- They say that Nethack bugs are Seldon planned
`-----------------------{,_,"> http://porneia.free.fr/
War) est un roman écrit par Joe Haldeman, publié en 1974 aux États-Unis
d'Amérique et en 1976 en France. La version pour cette review a été traduite
par Gérard Lebec avec la collaboration de Diane Brower. Ce livre a été lu et
cette revue est effectuée dans le cadre du challenge Summer Star Wars -
Épisode II initié sur le blog du Répertoire de la Science Fiction. Ce roman
est le premier de ce qui forme une sorte de quadrilogie avec le roman La Paix
Éternelle, la nouvelle Une guerre à part et le roman La Liberté Éternelle. Le
roman a reçu notamment trois prix littéraires dont le prix Hugo du meilleur
roman en 1976. Une bande dessinée, en collaboration avec Marvano, a aussi vu
le jour fin des années 1980. De plus, selon un chronique de 2008 parue sur
allocine.com, Ridley Scott a (aurait eu ?) le projet d'en faire une version
long-métrage mais, après l'accueil de Prometheus, on peut peut-être en douter.
Quoique, ceci étant dit, il paraît qu'il prévoit un sequel pour 2017 après
avoir fait Blade Runner 2 en 2016 — à 76 ans, notre cher Ridley ne prend donc
toujours pas de repos, pourtant bien mérité. Mais bref, revenons-en à notre
sujet initial.
Synopsis
Vers la fin du XXème siècle, à la suite de la découverte des sauts collapsars,
saut à travers des trous de ver, l'humanité commence à coloniser l'espace et
des planètes situées à plusieurs UA. Toutefois, au large d'Aldébaran, des
vaisseaux vont commencer à disparaître, et bien vite les soupçons vont se
porter sur une race extra-terrestre évoluée, les Taurans. S'ensuivra une
guerre sans merci et sans pitié qui a commencé entre les deux espèces. William
Mandella est recruté comme soldat d'élite par la force internationale AENU,
pour participer à cette guerre. Il va commencer son entraînement sur Terre
puis sur Charon, une planète de glace, où les soldats vont se familiariser
avec les tenues de combat, qui amplifient la force mais peuvent aussi s'avérer
absolument mortelles. Ensuite ils seront envoyés en vraie mission de combat...
Avis et remarques
La Guerre éternelle fait parti de ce type de science-fiction dite « militaire
» et m'a beaucoup rappelé à ce point de vue Étoiles, gardes à vous ! de Robert
A. Heinlein. En effet, nous suivons un personnage, William Mandella, tout au
long d'une carrière militaire, qu'il n'a pas forcément choisi avec un entrain
démesuré, qui s'exprime à la première personne, celui-ci combattant pour
l'humanité face à une race extra-terrestre pour laquelle nous avons que très
peu d'informations sinon que c'est l'ennemi à abattre — mais sans que l'on
sache vraiment pourquoi. Évidemment on comprend assez vite par le ton souvent
ironique et sarcastique du héros, dont le profil psychologique indique qu'il
est un « pacifiste, mais un pacifiste raté », la critique antimilitariste qui
se cache derrière les pages au fur et à mesure que la lecture progresse. Il
est très intéressant de noter le détail technique apporté au récit tant d'un
point de vue militaire que physique et qui nous accompagne d'un bout à l'autre
du roman.
Tableau 1 : détail des notations sur GoodReads.com
(dump Wed Aug 27 01:13:27 UTC 2014)
rating frequency % #
5 ######### 39% 24219
4 ######## 38% 23749
3 #### 17% 10784
2 # 3% 2142
1 0% 570
Du point de vue militaire, de la rigueur du récit et de l'émotion qui en
transparaît, on comprend assez vite que l'auteur ne fait pas qu'imaginer les
types de situation qu'il décrit mais fait part, d'une certaine manière, de sa
propre expérience. Et pour cause, dans la bande dessiné qui paraîtra plus
tard, l'auteur expliquera qu'il a lui-même passé près d'un an au Viêt Nam au
cours de l'année 1968. Du point de vue de la physique, l'auteur se base sur
les connaissances et les hypothèses que nous avons notamment au regard de la
relativité, ce qui lui permet une approche tout à fait intéressante. En effet,
deux trames temporelles se superpose dans le roman ; à savoir le temps
subjectif du héros voyageant à la vitesse de la lumière, voir au-delà grâce
aux ponts Einstein-Rosen, et le temps réel suivant le méridien de
Greenwich. Cela fait que le roman court à la fois sur une période de 1143 ans
du point de vue de la Terre tandis que pour le héros ne se déroulera à peine
qu'une dizaine d'année.
Nous avons donc ici à la fois un space opera avec notamment des combats
spatiaux, du planet opéra comprenant les planètes que visitera le héros et sur
lesquels il restera parfois plusieurs années, et du voyage dans le temps,
d'une certaine façon, où l'on peut suivre l'évolution des mœurs de la Terre
par les informations que Mandella recevra soit directement en s'y rendant
lui-même soit en ayant simplement des nouvelles par d'autres personnages. Mais
au-delà de la guerre, incompréhensible, des changements dans tous les aspects
de la société de la Terre, au-delà de cette impression de n'être plus qu'un
étranger pour sa propre race quand on est un des seuls survivants des années
1997 et après des centaines d'années de guerre, Joe Haldeman nous emmène en
réalité dans une toute autre aventure, qui est celle d'un amour qui permettra
à William Mandella de toujours garder le contact avec sa propre humanité. Un
roman qui est indiscutablement à lire et que je recommande bien sûr très
fortement.
[Challenge Summer Star Wars - Episode II]
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