Dominique de Corse
2014-11-30 09:57:12 UTC
J'ai vu Interstellar hier et donc, c'est un bon film, de mon point de
vue, puisque je ne me suis pas ennuyée un seul instant et que j'ai été
tenue en haleine jusqu'au bout.
Les raisons? J'essaye de les analyser objectivement sans spoiler (
exercice difficile) :
- un scénario qui se tient, avec juste la dose d'explications
scientifiques que j'aime à avoir dans un film de SF et juste la dose
minimale de mélo qui rend les réactions humaines plausibles et justes;
- un postulat dans les explications scientifiques qui est forcément
improuvable mais qui n'est pas totalement aberrant, compte-tenu des
connaissances actuelles de la moyenne des spectateurs (je ne parle pas
des prix Nobel de physique) et donc qui m'a semblé aisé à suivre sans
provoquer en moi de sursauts d'indignation;
- des personnages construits et très peu stéréotypés servis par des
acteurs ne jouant pas les stars avec un Matt Damon ("Matt Damon is
inside!") sobre dans un rôle court;
Une mention spéciale pour le personnage du robot (des robots en fait ais
il y en a un principal) qui est rendu quasi-humain sans pour autant être
humanoïde : une grande réussite aussi.
- des décors et des situations plutôt réalistes, que ce soit sur Terre
sur d'autres planètes ou dans l'Espace.
J'ai ainsi noté avec satisfaction que - contrairement à ce qui se passe
dans Star Wars - les propulseurs, les jets de propulsion auxiliaires et
les explosions ne font ni vraoum ni psshittt ni braoum dans l'Espace,
conformément au silence qui règne forcément dans le Vide.
"Dans le Vide, personne ne vous entend crier"
Silence bienvenu, donc, et qui attire l'attention, étant donné que la
musique (très agréable) se fait discrète voire absente dans ces moments
là et que - c'est un trait de génie - les acteurs parlent normalement
voire chuchotent dans leurs casques ou quand ils se parlent une fois les
casques enlevés.
Ça change aussi agréablement de ces acteurs qui surjouent et passent
leurs dialogues en hurlant.
Là, cette qualité de tranquillité dans les échanges pousse également à
adopter le point de vue des personnages et à trouver toutes leurs
actions naturelles : après tout, ce sont des professionnels qui savent
ce qu'ils font et ne s'affolent pas comme des vulgaires piétons.
Quand ils s'affolent et crient, on comprend que ce n'est pas simplement
parce qu'ils se sont cogné un orteil ou retourné un ongle, quoi.
- en fait tout le film est d'une sobriété et d'une justesse exemplaire
dans la plupart des scènes ( juste un bémol pour le personnage joué par
Michael Caine dont la scène finale est téléphonée, amha)
- les effets spéciaux sont d'une grande beauté, toujours dans la
sobriété, et l'effet utilisé pour rendre le concept de "5 dimensions
réduites à 3" est ingénieux.
- à peu près tous les grands thèmes de la SF sont abordés et parfois en
forme d'hommages, il me semble.
Pêle-mêle (de ma part, seulement car c'est très bien amené dans le
film), il y a le thème classique post-apocalyptique, traité sur le plan
écologique, celui de l'univers qui se courbe et des trous de vers, les
robots d'Asimov et plusieurs allusions à Hal et au "monolithe" ainsi
qu'à des "autres" extérieurs à la terre comme dans 2001 Odyssée de
l'Espace et a fin m'a fait penser à Rama et à son vaisseau cylindrique.
J'en oublie sans doute mais le tout donne une impression de familiarité
bienvenue car on y croit à fond, à cette histoire et, comme disait
chépluki, il n'y a que trois choses importantes dans une fiction : une
histoire, une histoire et une histoire.
vue, puisque je ne me suis pas ennuyée un seul instant et que j'ai été
tenue en haleine jusqu'au bout.
Les raisons? J'essaye de les analyser objectivement sans spoiler (
exercice difficile) :
- un scénario qui se tient, avec juste la dose d'explications
scientifiques que j'aime à avoir dans un film de SF et juste la dose
minimale de mélo qui rend les réactions humaines plausibles et justes;
- un postulat dans les explications scientifiques qui est forcément
improuvable mais qui n'est pas totalement aberrant, compte-tenu des
connaissances actuelles de la moyenne des spectateurs (je ne parle pas
des prix Nobel de physique) et donc qui m'a semblé aisé à suivre sans
provoquer en moi de sursauts d'indignation;
- des personnages construits et très peu stéréotypés servis par des
acteurs ne jouant pas les stars avec un Matt Damon ("Matt Damon is
inside!") sobre dans un rôle court;
Une mention spéciale pour le personnage du robot (des robots en fait ais
il y en a un principal) qui est rendu quasi-humain sans pour autant être
humanoïde : une grande réussite aussi.
- des décors et des situations plutôt réalistes, que ce soit sur Terre
sur d'autres planètes ou dans l'Espace.
J'ai ainsi noté avec satisfaction que - contrairement à ce qui se passe
dans Star Wars - les propulseurs, les jets de propulsion auxiliaires et
les explosions ne font ni vraoum ni psshittt ni braoum dans l'Espace,
conformément au silence qui règne forcément dans le Vide.
"Dans le Vide, personne ne vous entend crier"
Silence bienvenu, donc, et qui attire l'attention, étant donné que la
musique (très agréable) se fait discrète voire absente dans ces moments
là et que - c'est un trait de génie - les acteurs parlent normalement
voire chuchotent dans leurs casques ou quand ils se parlent une fois les
casques enlevés.
Ça change aussi agréablement de ces acteurs qui surjouent et passent
leurs dialogues en hurlant.
Là, cette qualité de tranquillité dans les échanges pousse également à
adopter le point de vue des personnages et à trouver toutes leurs
actions naturelles : après tout, ce sont des professionnels qui savent
ce qu'ils font et ne s'affolent pas comme des vulgaires piétons.
Quand ils s'affolent et crient, on comprend que ce n'est pas simplement
parce qu'ils se sont cogné un orteil ou retourné un ongle, quoi.
- en fait tout le film est d'une sobriété et d'une justesse exemplaire
dans la plupart des scènes ( juste un bémol pour le personnage joué par
Michael Caine dont la scène finale est téléphonée, amha)
- les effets spéciaux sont d'une grande beauté, toujours dans la
sobriété, et l'effet utilisé pour rendre le concept de "5 dimensions
réduites à 3" est ingénieux.
- à peu près tous les grands thèmes de la SF sont abordés et parfois en
forme d'hommages, il me semble.
Pêle-mêle (de ma part, seulement car c'est très bien amené dans le
film), il y a le thème classique post-apocalyptique, traité sur le plan
écologique, celui de l'univers qui se courbe et des trous de vers, les
robots d'Asimov et plusieurs allusions à Hal et au "monolithe" ainsi
qu'à des "autres" extérieurs à la terre comme dans 2001 Odyssée de
l'Espace et a fin m'a fait penser à Rama et à son vaisseau cylindrique.
J'en oublie sans doute mais le tout donne une impression de familiarité
bienvenue car on y croit à fond, à cette histoire et, comme disait
chépluki, il n'y a que trois choses importantes dans une fiction : une
histoire, une histoire et une histoire.
--
Signature : ( illisible )
Signature : ( illisible )